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Les sirènes chantent à tue-tête

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L?avocat Ali Abdou Elaniou s?exprime, en réaction à la libre tribune publiée dans nos éditions 149 et 150 des 16 et 17 décembre derniers (Journal Albalad des Comores, "1ere partie ").

On nous a menti sur les sirènes : on a prétendu qu?elles émettaient des sons de velours à presque zéro décibel juste pour caresser l?oreille et enchanter les pigeons....Mais rien aujourd?hui ne se fait comme autrefois. Aujourd?hui elles chantent à tue-tête ! Elles crient pour se faire entendre à mille lieux à la ronde. Elles mettent les points sur les i pour que chacun sache et sache bien que ce sont elles, qui dirigent le monde !!! Aujourd?hui et....aux Comores uniquement peut-être ? En tout cas c?est aux Comores et aux Comores seulement que l?on voit l?ambassadeur d?un pays étranger donner publiquement des leçons au gouvernement du pays où il est accrédité Nous avons vu l?Ambassadeur de France faire la leçon à notre gouvernement sur la conduite à tenir dans la délicate question de Mayotte. Son prédécesseur n?hésitait pas à distribuer les points aux ministres et à les railler sans pitié sur les ondes des radios nationales. La tradition étant solidement assise, pourquoi ne pas continuer ?

Pourquoi ne pas assurer le relais ? Se demande M. André Oraison, « professeur des Universités » (sic) qui vient de faire une entrée fort remarquée à Albalad avec sa fameuse « impossibilité d?une restitution de Mayotte aux Comores sans l?accord préalable des Mahorais ». C?est le titre de son article, c?est le programme, c?est le moteur d?une machine diabolique que le gouvernement français a mise en branle pour parachever et légaliser le vol de l?île de Mayotte. Mais laissez-moi d?abord accomplir un devoir de politesse souhaiter la bienvenue à M. Oraison dans les colonnes d?un journal comorien.

Juste le temps de me rappeler que quand j?avais voulu lui répondre dans le quotidien communiste réunionnais Témoignages où ce Monsieur fort respectable nous avait servi la même salade, il n?y avait plus des « témoins », ni le directeur de ce journal, ni le rédacteur en chef n?avaient daigné répondre à mes protestations. Je sais qu?un autre texte, auparavant, avait subi le même sort, celui du Collectif qui avait lu l?article et qui m?avait alerté. Je sais qu?il a fallu que ma réponse paraisse ailleurs, que des communistes de la « Métropole » manifestent leur surprise et leur indignation pour qu?enfin « Témoignages » accepte de « témoigner » en publiant le texte du Collectif ! » Je félicite les journalistes d?Albalad qui font honneur à la nation en accueillant ses ennemis jurés avec le sourire !

Soyez le bienvenu, M. Oraison ! Ici la parole est libre ! On ne fait obstruction à personne, voyez-vous ? On vous écoutera poliment ! Quant à vous entendre, c?est une autre histoire ! Mais un peu de patience, je vous prie ! Monsieur Oraison nous présente l?argument dada de la France avec la simplicité qui convient quand on parle aux enfants que nous sommes et il nous donne en même le temps le conseil de la France.

Mayotte ne revient pas parce que les Maorais ne sont pas d?accord et elle ne reviendra pas tant que les Maorais ne seront pas d?accord. Si vous êtes patients et bien sages, nous pourrions leur dire un jour de venir vous prendre la main et vous montrer le chemin d?une « réunion politique » (sic) ce qui, évidemment, ne veut strictement rien dire comme nous le verrons dans un prochain article.

Source Albalad n°153 du 22 déc. 09

 

Auteur : So. Hwoussewesso
Catégorie : Tribune libre
Publié le 25 décembre 2009 à 18:56:29
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L'AUTEUR
So. Hwoussewesso

So. a une ligne de conduite préférée, se subordonner à ses passions. En permanence révolté et insatisfait face à l?ordre établi. L?émancipation comme raison et l?ac...



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